Amandine D'Agostino


Si

Si j’avais passé la porte j’aurais pu entrer dans un autre monde. J’aurais pu serrer ma belle-mère dans ses bras.
J’aurais pu saluer mon beau-père de la main. 


J’aurais dansé toute la nuit.

J’aurais beaucoup bu aussi. Il m’aurait retrouvé pompette dans les bras d’un autre le soir de sa fête. Il aurait tout d’abord ri, avant de réalisé et de me frapper.

Il aurait assommé l’autre de ses poings, m’aurait craché à la figure. Il m’aurait traité de catin et serait reparti dans la grande salle.

Je serais revenue après quelques minutes, le temps de remettre du maquillage sur mes blessures.

J’aurais ouvert la porte de la Grande Salle.

Je serais rentrée dans un autre monde.

J’aurais serré ma belle-mère dans ses bras.
J’aurais salué mon beau-père de la main.

Et j’aurais dansé toute la nuit...


Acrostiche
A quand le moment ?
M oment où je poserai les yeux sur toi... 
A quand ton moment ? 
N 'inversons pas les rôles, je suis de mauvaise foi...  
D ans un ciel étoilé, je saurai te trouver,  
I llumée, je le serai, à n'en pas douter,  
N 'inversons pas les rôles, je suis de mauvaise foi... 
Et quand je t'aurai trouver, toi, mon moment de paix, tu seras à moi... A tout jamais !

Première et dernière valse

1er Octobre 2011


  • Il m'a prise par la main, très délicatement, a remis mes cheveux derrière mon cou... Agréable sensation de douceur, de tendresse, de valeur. Puis, toujours avec cette adresse royale m'a fait tourné... (la tête c'était déjà fait)
    Une valse délicate, tout à son image, dans cette somptueuse salle de bal où vêtue d'une de ces magnifiques robes conçues spécialement pour l'occasion... D'un bleu pâle qu'il ne cessait de me complimenter... J'en devenais rouge, malgré le phare qui cachait me rendait plus pâle, plus belle... Plus (oserai-je dire?) reine?
    Tout le monde me regarde, nous regarde, m'admire, nous admire, m'envie... Les musiciens jouent plus loin des mélodies de
    Claudio Monteverdi ce célèbre compositeur italien ou du jeune allemand, Johann Pachelbel...
    Il m'emmène auprès des instruments, me fais jouer quelques notes à la harpe... Il me conjure d'essayer le violon également, avec un sourire gêné j'accepte... Tout le monde me regarde et m'applaudit, lui en premier... Une légère révérence et, en voyant sa mère arriver, il se tient sur le tapis, où je le rejoins avec la grâce qui lui est due.
    Sur le tapis de soie, il me fait encore tourner, je ris... C'est le moment de notre grande entrée... Nous marchons côté à côte, selon le protocole nous ne pouvons pas nous toucher... Mais il tient mes doigts au creux de sa main, un petit sourire au coin de ses lèvres fait surface...
    Tout le monde nous envie...
    Un peu plus tard, il m'emmène à l'extérieur, dans la parc un peu à l'écart de la fête, en intimité. Après m'avoir fait asseoir, il s'assied à côté de moi...
    Nous parlons de tout et de rien... Il me fait rire, me vole un baiser, une caresse, et nous rentrons au château...
    Il me semble entendre au loin le bruit d'un livre qu'on feuillette, je frôle (sacrilège) la fesse de quelqu'un, un homme.
    Toujours en me tenant la main, il me dit de le retrouver dans la salon, qu'il doit me dire quelque chose d'important, mais qu'il veut que l'on soit seul... Il a beaucoup à faire, il sera là dans 10 minutes. Il part, je me dirige vers le salon, il n'y pas personne, nous serons en intimité comme il le voulait. Je m'assieds sur un fauteuil. Et attends, et puis... Et puis...
  • Who are you speaking about, my dear?? Who is that guy who was dancing with you and where??
  • Mais enfin, c'est mon fiancé, l'empereur Jacques II d'Autriche. L'autre homme, je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu, je sais seulement qu'il m'a tué, voyez-vous.
  • Wake you up !!! Please!!!
  • Mais enfin, monsieur, je suis réveillé...
  • No... What's your name, Gillian?
  • Je me nomme Isabelle Delchamps, fiancée à l'empereur Jacques II d'Autriche.
  • Who old are you?
  • J'ai 15 ans?
  • Have you been murdered?
  • Oui.
  • Ohh my god !! Oh my god!!! And where??
  • Dans le salon, j'étais assise sur un fauteuil.
    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
    5minutes plus tard en anglais
  • Gilian !!!! Gilian !!!! Mon amour comment te sens-tu?? Et depuis quand parles-tu français?
  • Ça va très bien, pourquoi tu me regardes comme ça ?? Et tu sais bien que je parle pas français... Je sais juste dire « Merci Beaucoup ».
  • Est-ce, est-ce que t'as déjà entendu parler d'une certaine Isabelle Delchamps?
  • Jamais, pourquoi ?? Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai fait quelque chose... quelque chose de mal ??
  • Non, non, ma chérie... C'est pas ta faute, plus jamais je ne t'hypnotiserai pour un problème de dos.

    Bruxelles
    C'est dans une de ces éternelles ruelles de Bruxelles,

    Que naquit notre belle, frêle, Nelle,

    Telle une hirondelle,

    Elle, s'envola, immortelle,

    Pour aller consteller dans le ciel.

    Histoire de poubelle

    Je viens de Bruxelles, d'une commune du même nom. Excusez-moi, j'oublie de me présenter : je suis une poubelle, une des nombreuses qui se disputent cette rue toujours peuplée de gens. Nous sommes toutes fort utiles pour tous ces gens !! Notre but est qu'ils puissent tous se sentir mieux, lorsque un chewing-gum trop longtemps embouchée se retrouve en nous, nous sommes heureux!
    Que ce soit en journée ou bien même la nuit, ce qui les chipote, doit cesser... !

    Que ce soit une serviette d'un sorbet emporté, des publicités, des lettres de qui viennent du coeur déchirées, des bouteilles remplies de liquide qui font s'envoler loin toutes les pensées qu'une personne déprimée peut ressentir, ou bien un big menu de chez Quick dont on peut encore tirer quelques bouchées comestibles.

    Nous sommes vidées tous les sept jours et je peux vous dire que c'est fort bien fait ce système !

    Le 7ème jour notre contenu déborde toujours...

    Oh vous ne pouvez comprendre comme je suis heureuse lorsque je deviens, lorsque je suis, comme cette rue... NEUVE !

     
    Il était... Il y avait... Il y a....



    Des marches,des marches, des marches... Je n'en vois pas la fin.

    Des marches, des marches, des marches... Sans fin.


    Une lumière, une lumière, une lumière... Qui n'illumine rien.
    Une lumière, une lumière, une lumière... Qui ne fait pas son travail.


    Des voix, des voix, des voix... Qui résonnent tels des tambours.
    Des voix, des voix, des voix... Qui ne me bercent pas.



    Un fauteuil, un fauteuil, un fauteuil... Qui sans que je sache pourquoi me remémore des souvenirs d'un temps froid.

    Un fauteuil, un fauteuil, un fauteuil... Qui devrait apprendre à se taire.


    Le bruit de talons dans l'escalier qui mitraille mes oreilles de nouveau-né.
    Le bruit de talons dans l'escalier qui ne me déplaît pas plus que ça tout compte fait.


    Un enfant, Un enfant, deux enfants, qui a n'en pas douter se défoulent dans ces fauteuils, devant l'escalier, en dessous des voix qui se sont tues, non loin de la lampe, sous mon nez. Et ils m'empêchent de me concentrer.

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